La Corogne - Porto

Nous voilà au Portugal après 49 heures en mer depuis La Corogne. Un vent changeant et une houle assez faible nous a accompagné sur nos 150 milles nautiques.

Après une baignade à la plage de La Corogne, rafraîchissante mais revigorante, nous avons pris le départ, disant au revoir à l’Espagne que l’on retrouvera plus tard ! 

La navigation s’est d’abord faite au moteur par manque de vent, mais sous le soleil ! Nous en avons donc profité pour faire un prélèvement de plastique de nos nasses ainsi qu’au filet manta.

Alors que le soleil s’est caché, un petit visiteur, un pouillot, petit oiseau, est venu à notre bord. Il a d’abord chassé les insectes rodant autour de notre embarcation : moustique, mouche, guêpe, tout y est passé. Puis, il a pris la pose pour nous, s’est posé un peu partout, devant nous, autour, sur les cordages, et pour finir sur nos genoux ! Il a ensuite disparu à l’horizon, retournant probablement sur le plancher des vaches.

Pendant la nuit, c’est la lune qui était de sortie. Presque pleine, elle éclairait notre passage alors que, en binôme, nous surveillions l’horizon à l'affût du moindre bateau. Les nuages cachaient les étoiles, laissant la lune seule star accompagnant notre froide nuit. 

Afin que l’ennuie ne nous prenne pas, les visiteurs n’ont pas arrêté de nous surprendre. Les dauphins communs ont été les suivants, ils ont passé un long moment à chasser autour de Carlina nous offrant le plus beau des spectacles. Leurs cliquetis se faisaient entendre de l’intérieur du bateau tant ils étaient proches et nombreux ! Leur chasse aux poissons attira également un grand nombre d’oiseaux marins : les fous de Bassan commencèrent leur ballet, plongeant au milieu des dauphins en partant de haut dans le ciel ; les sternes virevoltant également autour, cherchant leur part du butin ; et les labbes, parasitant leur chasse, essayant de voler le poisson directement au bec des sternes. 

La deuxième nuit fut plus humide, la pluie essayant de mettre à mal notre moral mais ne réussissant pas ! 

En arrivant près de Gaya, notre marina, dans l’après-midi, nous avons pris le temps de réaliser de nouveaux prélèvements de plastiques. Et oui, on ne chôme pas ! 

Notre première journée à Porto nous a offert beaucoup de pluie, nous forçant à garder les vestes de quart pour découvrir la ville… Pour se réchauffer, nous avons principalement visité la gastronomie de Porto passant par la maison du beignet de Bacalhau, dégustant local de la crème à la morue, et évidemment pour le goûter de merveilleux pastel de nata encore chauds. 

A cause de la météo capricieuse, nous passons quelques jours supplémentaires ici, nous permettant de nous reposer davantage et de visiter la ville différemment ! 

On pense partir dimanche vers le sud, soit pour Lisbonne, soit pour le sud du Portugal si la météo nous le permet, bon vent les amis ! 

Anne-Flore