- Echantillonnage -
Erick est revenu hier soir. Lever aux aurores aujourd'hui. Nous avons une fenêtre météo parfaite pour nos échantillons. Le Dune sort de la baie de Nice et nous nous éloignons jusqu'à 2 miles des côtes. Nous commençons nos prélevements. Aucun problème pour les deux premiers. Mais au moment de dévisser le culot du troisième, Cléa renverse nos précieux microplastiques sur le pont. Pas grave, on ravale notre frustration et on recommence.
- Mouillage chez les moines -
A midi, nous discutons du mouillage pour ce soir. Nous tombons d'accord sur les iles de Lérins. Elles sont sur notre route vers Port Cros. En plus, elles sont très bien abritées du vent d'Est qui soufflera ce soir. Nous y sommes en 2-3 bords. Le Dune vient se loger entre ces deux iles, qui nous abritent parfaitement de la houle. Pour une fois, nous avons des voisins! Quelques bateaux nous tiennent compagnie, signe d'une vie qui reprend doucement son cours. Des têtes éparses sortent de l'eau tandis que des corps cuisent à feu doux au soleil. Nous partons explorer l'ile la plus proche, C'est un petit coin de paradis où il ferait bon de vivre.
Il y a deux façades à l'ile. La face intérieure est paisible et invite au repos. Il n'y a pas de plages mais des rochers que les vagues viennent caresser. Un petit port permet d'accoster. Nous y entrons en annexe, puis suivons un long chemin de terre que des pins couvrent de leur ombres.
Plus loin, nous tombons sur la face externe de l'ile. Elle donne sur la Méditerrannée. Tout y est plus terrible. Les vagues se fracassent contre des rochers déchirés. Les embruns volent et forment un voile qui recouvre ce champ de bataille millénaire. Au loin, une bouée cardinale signale le danger aux vaisseaux inattentifs comme un étendard. Un donjon surplombe ces plaines agitées. Impertubable, il résiste aux assauts incessants de la mer. J'essaye de le visiter mais sans succès.
Nous retrouvons une atmosphère paisible et calme en retournant au centre de l'ile. Un monastère y siège. Il est toujours occupé par des moines qui vivent en quasi-autarcie. Confinement oblige, je ne peux pas visiter les batiments. Tant pis, je finis mon tour en flanant au milieu des vignes. Je croise même un moine. Nous échangeons un timide sourire avant de poursuivre nos routes respectives.
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